16 janvier 2015

Comment devenir riche (3) : en route vers la frugalité

petits pas vers l'équilibre
Quelle que soit notre niveau de revenus, pour pouvoir épargner la règle est la même pour tous : dépenser moins que ce que l'on gagne. Des deux stratégies gagner plus et dépenser moins, la "gagner plus" est la plus dure pour moi, car j'ai du mal à dégager du temps pour cela. Je vous mettrai quand même plus bas quelques pointeurs vers des bonnes idées pour faire ça.

En attendant, direction à nouveau vers "comment dépenser moins". Je vous ai raconté précédemment comment j'ai modifié à la baisse quelques lignes qui semblaient fixes dans mon budget. Ces changements étaient pour certains très faciles à mettre en oeuvre (changer de banque, diminuer le sèche-linge), pour d'autres cela a signifié quelques changements dans mon style de vie (plus de vélo et moins de data par exemple). 

Petite frugalité quotidienne


Je ne suis pour le moment pas motivée par l'extrême frugalité, celle qui consiste à se priver de beaucoup de choses et à vivre de vraiment très peu. Il y a plein de gens qui font ça très bien dans leur vie et qui en parlent tout aussi bien sur internet, mais ce n'est pas (encore) pour moi. Ce qui m'intéresse par contre, c'est la frugalité quotidienne et usuelle, qui demande peu d'efforts mais apporte beaucoup de satisfaction. En fait, et malgré le titre un peu bling-bling de cet article, l'argent n'est pas le moteur principal qui me pousse vers la frugalité. La frugalité vient naturellement lorsque l'on se rend compte que l'argent ne fait vraiment pas le bonheur, autrement dit que dépenser de l'argent ne rend pas plus heureux.

Gérer les (pulsions d')achats


Exit donc les séances de shopping pour se consoler, se détendre, ou passer l'ennui. Ca apporte quoi tout compte fait ? Quand on achète des trucs sans y avoir pensé à l'avance, ce sont souvent des choses inutiles, qui vont encombrer les placards et les étagères, qui seront lourds et volumineux à déménager. En plus à chaque fois qu'on pose les yeux sur un tel objet, on se souvient de l'argent foutu en l'air pour l'obtenir et ça culpabilise. Au final on perd des sous et on gagne du stress et des emmerdements, donc niet.

A la place de cela, il est beaucoup plus détendant, consolant, exaltant, gratifiant et amusant de se promener en montagne ou dans les bois, de passer une après-midi avec des amis, de profiter d'un bon livre (de la bibliothèque) ou d'un film (idem), de méditer, de faire un peu de vélo. Ca rend plus heureux, et très accessoirement ça ne coûte presque rien.

Bon, mais si on ne fait pas du shopping pour passer le temps, on peut quand même vouloir acheter des trucs, non ? Alors là j'ai une technique extraordinaire, qui permet d'y voir très clair entre ce dont on a vraiment besoin/envie, et ce qui n'est qu'une impulsion passagère, c'est la liste des 30 jours. Le principe est super simple, quand je veux acheter un truc, je le note sur ma liste avec la date. Et je n'ai pas le droit d'acheter avant 30 jours. Trente jours c'est long... Au bout de 2 jours les trucs impulsifs inutiles ont disparu. Au bout d'une semaine je commence à trouver des solutions de remplacement, j'essaie de faire sans, de réparer l'existant, d'emprunter l'objet à un copain si ça peut suffire. Après 30 jours il reste peu de choses, et là deux possibilités : soit j'ai réalisé pendant ces 30 jours que je voulais vraiment l'objet mais que ça pouvait encore attendre, soit j'en ai vraiment besoin, et là je passe à l'action.

L'autre avantage de ces 30 jours, c'est que ça laisse aussi le temps de se renseigner sur l'objet en question (trouver une bonne occasion, comparer les modèles, voir les forums et ce qu'en disent les autres acheteurs, les défauts et les problèmes de l'objet), ce qui parfois enlève aussi le besoin de l'acheter et permet de trouver d'autres solutions.

De la même façon, je n'anticipe pas mes achats. Par exemple je me suis mise à la course à pieds cet été, donc depuis cet été je réfléchis à m'acheter une tenue de course pour l'hiver. J'attends d'en avoir besoin pour la mettre sur ma liste des trente jours, sinon c'est de la triche. En effet, si je mets dès le mois d'août un bonnet d'hiver pour la course sur ma liste, je peux l'acheter dès octobre alors que je n'en ai pas encore besoin et que je n'ai pas encore tenté de faire sans, ou avec les 3 autres bonnets que je possède déjà (mais qui grattent quand on transpire !). Donc pas d'anticipation, attendre que le besoin soit vraiment là, et se donner le temps d'essayer de faire sans, ou avec l'existant. Bien souvent ça évite des achats inutiles. Par exemple au sujet de la course rien ne me disait en août que je continuerai à courir en décembre. Là c'est le cas, je cours toujours, mais je n'ai pas besoin de bonnet spécial course, celui de tous les jours convient bien en fait. 

Réparer, faire soi-même


Un autre truc super de la frugalité, c'est de réparer ce que l'on a, plutôt que de racheter. Parfois c'est impossible (l'obsolescence programmée est souvent difficile à combattre), mais parfois c'est faisable. Je trouve personnellement cette opération de réparation très satisfaisante, parce que ça me donne presque l'impression d'avoir fabriqué l'objet moi-même. Et je suis toujours fière de le voir repartir en fonction. En plus grâce à ça j'apprends des choses très utiles, et je fais bosser mon cerveau et mes dix doigts. Encore une fois, l'économie réalisée est effective mais accessoire, c'est tout le processus qui est plus intéressant que celui de jeter puis racheter. De la même façon, apprendre à faire les choses soi-même (bricolage, plomberie, peinture, etc.) est tout aussi grisant et efficace pour les finances.

Il y a aussi toute la question de l'alimentation : cuisiner soi-même au lieu d'acheter des sandwiches, d'aller au resto, etc. Mais comme ça me semble important on en reparlera plus tard dans un article à part. Pour ce qui concerne l'aspect "dépenser moins", le simple fait d'éviter la restauration dès qu'il est possible à la place d'apporter sa nourriture permet d'économiser plein de sous (et des kilos et tous les problèmes de la bouffe industrielle).

Bon, il resterait plein d'autres choses à voir mais je vais m'arrêter là pour aujourd'hui, on reviendra sur la frugalité plus tard, il y a tellement à dire sur le sujet... J'avais promis de donner quelques pointeurs sur l'option "gagner plus". Alors c'est vrai que ce n'est pas trop mon truc, car la plupart des idées proposées nécessitent du temps, et le mien est assez rempli à mon goût. 

Gagner plus


La première chose, c'est d'augmenter sa fiche de paie, soit en faisant des heures sup', soit en progressant dans sa carrière (via des formations ou autres).
Ensuite, c'est classique aux Etats-Unis et ça arrive doucement chez nous, prendre un deuxième emploi : donner des cours particuliers, rendre des services payants, avoir carrément un 2ème employeur, ou créer son entreprise.
Enfin, n'oubliez pas non plus toutes les ressources de vos placards et de vos années de shopping passées (et révolues !) : vendre des choses sur le bon coin ou sur ebay ou encore "Amazon rachète", participer à des vide-greniers, ou encore faire un "garage sale" (c'est-à-dire un vide-grenier directement chez vous).
Bon je vous avais prévenus je suis nulle à ça, c'est la fin de mes suggestions à ce sujet. Par contre, j'ai quelques blogs super à vous recommander, qui vous diront bien mieux que moi comment devenir riche et/ou vivre frugalement :

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